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L'hyperoxie a démontrée à de nombreuse reprises comme étant néfaste chez divers patients, y compris ceux atteints d'infarctus du myocarde, d'arrêt cardiaque, d'accident vasculaire cérébral, de lésion cérébrale d'origine traumatique et nécessitant une ventilation mécanique. Les études selon lesquelles l'hyperoxie est néfaste continuent de progresser:

- Une revue systématique et une méta-analyse de 16'000 patients admis à l'hôpital pour sepsis, traumatismes, infarctus, accident vasculaire, chirurgie urgente et arrêt cardiaque, une stratégie d'oxygénation libre (supplément d'oxygène visant une SpO2 moyenne de 96%, allant de 94 à 100%) était associée à une mortalité hospitalière et à 30 jours augmentée par rapport à une stratégie conservatrice.

- Chez les patients aux services des urgences nécessitant une ventilation mécanique et admis en service de soins intensifs, les patients atteints d'hyperoxie aux urgences (hyperoxie définie par une PaO2> 120 mmHg) présentaient une mortalité plus élevée que celle des patients normoxiques mais également hypoxiques (30% vs 19% vs 13% respectivement), ainsi qu'une plus longue durée des jours de ventilation et de séjour en soins intensifs.

Ligne de conduite:
Évitez l’hyperoxie aux urgences chez vos patients relativement stables et gravement malades. Éliminez ou rejetez l'administration d'oxygène supplémentaire administré par des intervenant préhospitaliers et des infirmières bien intentionnés, et sevrez les réglages du ventilateur (souvent FiO2). Une SpO2 cible supérieure à 92% (> 88% chez les patients atteints de BPCO) ou une PaO2 supérieure à 55-60mmHg est raisonnable chez la majorité des patients.
 

Sur le site internet de l'UMEM (en anglais)

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Cette news a été soumise par Cédric Frioud
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